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La famille et le destin de lenfant |
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Journée de lA.C.F.-Lille du 11 décembre 1993 |
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Geneviève Morel, « Au petit bonheur la chance » |
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Franz Kaltenbeck, La destinée et le surmoi |
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Michaël Turnheim, Destin et fortune |
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Sylvie Boudailliez, La question du suicide chez un enfant psychotique |
27 |
Colette Chouraqui-Sepel, Recherche famille désespérément... |
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Véronique Mariage, Lenfant, lanalyste et le destin |
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Bernard Seynhaeve, Linstitution, rencontre déterminante pour lenfant |
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Dominique Holvoet, Le couple mère-fille et son destin |
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Herbert Wachsberger, La conception parentale du destin |
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Institution |
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Philippe Stasse, Institution et traumatisme |
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Elisabeth Doisneau, Cécile ou le sans-nom du pire |
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François Pouppez, A lécole du quotidien |
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Monique Vlassembrouck, Une conjoncture de sortie en institution |
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La fin de la cure |
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Katty Langelez, Le concept de la fin de lanalyse de Freud aux premier séminaire de Jacques Lacan |
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Albert Nguyen, 1967 : avant et après |
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Isabelle Morin, Le temps de la fin |
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Alexandre Stevens, Un aperçu du fantasme |
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Editorial du
numéro 10
par Guy Poblome
LAutre préalable, le désir des parents, la pulsion de mort, les bonnes ou mauvaises rencontres, autant de termes qui tentent de cerner ce à quoi est confronté le sujet dans la structure, en même temps quil leur « ex-siste ». Et cest de cette place « ex-sistante » quil tresse ce qui fera la trame de son destin. Voilà le noeud du débat de la Journée détude de lACF-Lille qui sest déroulée le 11 décembre 1993. G. Morel, F. Kaltenbeck, M. Turnheim et H. Wachsberger abordent cette question à partir de perspectives différentes. Respectivement : le fantasme fondamental, la répétition, le problème logique de linconsistance de lAutre et le Surmoi.
Une grande place a été faite également au cours de cette Journée, ainsi que sous la rubrique « Institution », à la clinique de la psychose dans linstitution. Dans la psychose, « [...] il existe une insondable décision de lêtre, un insaisissable consentement de la liberté », propose J.-A. Miller dans son cours « Cause et consentement ». Cest ce que développe D. Holvoet : « Puisque le destin du psychotique nest pas défini selon les coordonnées de lAutre, le sujet est contraint den inventer un pour lui tout seul. » Plusieurs exposés donnent des indications sur les « outils » dont se sert le psychotique pour tenter de le construire afin de contrer lenvahissement dun réel jouisseur : un signifiant idéal, des constructions imaginaires ou encore un travail de symbolisation. E. Doisneau, dans sa rencontre avec une adolescente en prise à un Autre mortifère, note une certaine complicité du sujet à légard des hallucinations, ce qui implique une forme de jouissance du côté du sujet dans la psychose.
J.-L. Aucremanne, quant à lui, nous expose la pratique institutionnelle dAuguste Aicchorn avec des jeunes délinquants, « malades du totem ». Sa pratique a pour pilier de refuser la jouissance de laveu dune part, et celle de la Loi dautre part, en ce sens que tout acte dagression est un appel à la punition en tant quelle viendrait répondre à la culpabilité liée à lacte.
Cest aussi dacte dont il sagit dans la fin de la cure. G. De Villers, dans un exercice logique, articule la fin de lanalyse comme « acte qui permet la vérification dun calcul de ce qui ne se voit pas (métaphore de linconscient) à partir de ce qui se voit ».
Pour Freud, la butée que rencontre le sujet dans lanalyse « le roc de la castration » fait point darrêt, non sans que la position à légard de la castration en ait été modifiée. K. Langelez, dans une étude des textes du Lacan des années 50, montre comment celui-ci sen tient au point de vue de Freud, contre les post-freudiens : le sujet de la fin de lanalyse, débarrassé de ses identifications. A. Nguyen, lui, partant de la même conclusion freudienne, pointe, dans les textes plus tardifs de Lacan, les scansions de la construction dune doctrine de la fin de lanalyse qui va au-delà de la castration.
Fin de la cure et traversée du fantasme sont articulées; la seconde étant condition nécessaire pour la première, mais non suffisante pour la conclusion de la cure. Cest ce que semploient à démontrer I. Morin et A. Stevens. Il y faut un pas de plus : cest ce qui se déduit de ladite traversée à propos du fantasme lui-même, de la jouissance et de lobjet cause du désir.
La rubrique « Travaux » accueille deux textes. Celui de B. Nominé sur « Traumatisme et fantasme », deux concepts fondateurs de la psychanalyse, avec un passage très développé sur le texte de Freud : « Un souvenir denfance de Léonard de Vinci », et celui de P. Stasse sur « Institution et traumatisme » qui porte sur le même thème pour en tirer les conclusions au niveau de la pratique institutionnelle.
Enfin, je me dois de conclure cet éditorial en soulignant que les Feuillets du Courtil en sont à leur dixième numéro. Le pari de faire série, que lançait Alexandre Stevens lors de la parution du premier numéro, est tenu. Que tous ceux qui ont collaboré à son succès y compris les auteurs et les lecteurs en soient ici remerciés.
Guy Poblome
Novembre 1994