12

Le surgissement de la parole
Juin 1996


Editorial, Philippe Bouillot

3

Surgissement de la parole et interprétation

Jacques-Alain Miller, L'écrit dans la parole

7

Jean De Munck, La psychanalyse, passagère clandestine du discours du droit

25

Colette Soler, Interprétable et ininterprétable

43

Alexandre Stevens, La belle âme à l'entrée de la cure

71

Maria Anita Lima Silva, Acting-out à l'entrée en analyse

79

Frontières de la psychose

Monique de Villers, La psychose

85

Katty Langelez, Points de repères

97

Guil Caroz, Le complémentaire du déjà vu

101

Anne Lysy-Stevens, Ce qu'on appelle des psychoses « non déclenchées »

105

Normand Chabot, Du supplément à la suppléance De Rousseau le Législateur à Joyce l'Auto-engendreur

113

Clinique

Françoise Deprost, Le tourbillon de l'Autre

125

Elisabeth Doisneau, Qui chose quoi ?

135

Joëlle Richir, Pas, passes, impasses, traces d'un parcours

142

Sonia Alberti, Le suicide

152


Editorial, par Philippe Bouillot

Le sommaire de ce numéro 12 des Feuillets du Courtil est triple. « Surgissement de la parole et interprétation » est le thème de la première partie qui donne son titre à ce numéro.

Jacques-Alain Miller situe le lieu de l’interprétation analytique dans l’écart entre entendre et dire et entre écrire et lire. La séparation de la lecture et de l’écriture implique un statut de l’écrit qui ne soit pas celui du signifiant et une nouvelle définition de la lettre. Dans la dernière partie de son œuvre, Jacques Lacan définit l’inconscient comme un fait de lalangue. Quelles sont alors les implications, du côté de la parole et de l’interprétation, de cette définition rompant avec la finalité de communication du langage ?

Colette Soler ramasse ce qui peut se recueillir des interprétations de Freud dans la cure de l’homme aux rats et la lecture qu’en fait Jacques Lacan. Elle l’organise autour des deux termes actuels du sens et de la signification, distinguant ce qui fait série et ce qui fait chaîne.

A partir du rapport pensé par Lacan entre « sujet de la science » et « sujet de la psychanalyse », Jean De Munck propose d’esquisser quelques caractéristiques du rapport étroit, moins souvent commenté, entre « sujet du droit » et « sujet de la psychanalyse ».

Alexandre Stevens nous propose quant à lui un commentaire de la référence de Lacan à la belle âme chez Hegel et de la rectification subjective dans le temps d’entrée dans la cure. C’est sur le graphe du désir qu’il écrit ce moment de rectification.

La première partie se termine sur un cas clinique de Maria Anita Lima Silva centré sur la question de l’acting out et de l’entrée en analyse. Elle y montre les effets d’un défaut d’interprétation dans un moment crucial de la cure.

La deuxième partie rassemble des contributions à la clinique différentielle des psychoses et en particulier à leurs frontières.

A la suite du deuxième volet, la troisième partie rassemble trois textes cliniques présentant des cas de psychose ou de névrose. Un quatrième article propose de sérier, à partir des concepts d’aliénation - séparation, les différentes formes de psychose et de rapport à l’innommable.

 

Philippe Bouillot
Juin 1996